Une drôle d’année à Marseille
Michel Franceschetti
Entre la déclaration de guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939 et, le 10 mai 1940, le début de la campagne de France qui verra l’effondrement de la IIIe République, Marseille, comme le reste du pays, a connu une « drôle de guerre ». Pendant ces huit mois d’attente, on met en place la défense passive, les restrictions alimentaires et la censure qui perdureront pendant toute la guerre. Déjà se fait sentir, la dégradation de l’esprit public. Tandis que la figure du maréchal Pétain se fait de plus en plus présente, l’unité nationale disparaît. S’appuyant sur sur un dépouillement rigoureux de la presse locale, Michel Franceschetti brosse un portrait de la cité phocéenne au cours de cette « drôle d’année », comblant un vide de l’historiographie locale.
Professeur d’histoire-géographie à la retraite, Michel Franceschetti est membre du conseil d’administration du Comité du vieux Marseille.