Marseille 1914-1918
Jean-Yves Le naour
26 juillet 1914 : Le Petit Provencal s’inquiète de « la plus grave menace pour la paix de l’Europe qu’on ait enregistrée depuis longtemps ». Les crieurs de journaux sont dès lors asseillis, les kiosques assiégés, et le spectre de la guerre se met à hanter les conversations des Marseillais… Les hommes partent au front, la cité phocéenne plonge dans le silence et dans une attente anxieuse.
14 août 1914: l’arrivée de premiers convois blessés, les premiers tués… Et c’est au moment où les Marseillais commencent à saisir concrètement l’ampleur du drame et comptent leurs premiers morts que la calomnie s’abat sur la Provence et sur Marseille en particulier… Dès les premières défaites, on cherche des coupables : ce seront les soldats du Midi, ces Méridionaux abrutis de soleil, aussi paresseux que forts en gueule… Les journaux parisiens se déchaînent, les quotidiens marseillais ripostent pour soutenir leurs soldats…
Jean-Yves Le Naour, d’une écriture vive et efficace, nous raconte la rumeur, le rôle des journaux de l’époque, la mauvaise réputation des gens du midi, l’arrivée des troupes coloniales, la générosité des populations marseillaises et le soulagement de la fin de la guerre.
Jean-Yves Le Naour, docteur en histoire, spécialiste de la premières guerre mondiale, enseigne en classe préparatoires de sciences politiques à Aix en Provence. Il est Directeur de la collection l’histoire comme un roman chez Larousse depuis juin 2009. En 2010, il a reçu le prix du meilleur livre d’histoire pour Les soldats de la Honte (Perrin). Jean-Yves Le Naour a également signé une Première guerre mondiale pour les nuls, il s’est aussi essayé à la bande-dessinée avec Le vol de la Joconde et collabore régulièrement avec la télévision, notamment en écrivant des documentaires pour Arte et France Télévision.