Henri de Belsunce
Régis Bertrand
Henri de Belsunce de Castelmoron a laissé un grand souvenir à Marseille. Une des principales artères du centre-ville porte son nom depuis 1852. Sa statue, immense, s’élève dans l’enclos de la cathédrale.
Mgr de Belsunce a dû affronter la dernière grande peste marseillaise, celle de 1720-1722. C’est elle qui l’a fait entrer dès son vivant dans l’histoire, à la fois pour sa conduite très courageuse et même héroïque pendant l’épidémie.
Nommé évêque de la ville en 1709, il refusera de quitter son diocèse pour devenir archevêque et il sera enterré en 1755 dans sa cathédrale. Son long épiscopat correspond à près d’un demi-siècle de l’histoire de Marseille et des villes voisines. Il a joué un rôle dans la fondation de l’Académie de Marseille, a encouragé celle de la société sacerdotale du Sacré-Coeur et a été le mécène de plusieurs artistes.
Régis Bertrand, spécialiste renommé de l’histoire religieuse sous l’Ancien Régime, signe ici la première biographie de l’évêque de la peste de Marseille.