Promenade à travers mon passé
Ivan Gaussen
Ce texte inédit est la première partie d’un livre de souvenirs resté inachevé, écrit par l’historien de Sommières Ivan Gaussen. Il y évoque son enfance à Sommières et ses années d’études au lycée de Nîmes, où fréquente assidûment le Grand Théâtre, puis à la faculté de droit de Montpellier.
Le récit s’achève sur l’épreuve de la guerre, avec son départ pour le front, le 29 avril 1916 – il s’est engagé dans l’artillerie après avoir été réformé et a participé à la bataille de Verdun : « J’avais traversé la plus apocalyptique tourmente des temps modernes et aussi vécu la fin véritable d’une époque », écrit-il en conclusion.
À travers ces souvenirs pleins de vie, c’est le monde d’une bourgeoisie rurale farouchement attachée à la République qui nous est restitué.
Revenu à la vie civile, Ivan Gaussen (1896-1978) s’installe à Paris et commence une carrière dans l’administration de la Santé publique. Il sera sous-directeur de l’Assistance Publique de Paris, puis, directeur administratif de la Santé de la Seine. Parallèlement à ses activités professionnelles, il consacre une grande partie de son temps et de son énergie à ses travaux sur l’histoire de Sommières (dont son père, Hippolyte, et son frère, Raoul, ont été maires)Â : Les foires et marchés de Sommières en Languedoc depuis leurs origines jusqu’à la Révolution, Le Vidourle et ses Vidourlades, Sommières. Promenades à travers son passé) et à son engagement en faveur de la langue d’oc et du félibrige . Président pendant une quarantaine d’années de la société des Amis de la langue d’Oc à Paris, il était majoral du félibrige et membre de l’Académie de Nîmes. Il est l’auteur de Poètes et prosateurs du Gard en langue d’oc depuis les Troubadours jusqu’à nos jours, de deux volumes d’ Ecrits sur le Gard et de quatre plaquettes sur l’histoire des marquis de Villevieille au XVIII° siècle.
Il était le mari de la peintre Jacqueline Gaussen Salmon (1906-1948), à qui une salle d’exposition est consacrée dans l’espace Lawrence-Durrell de Sommières.