Dictionnaire des écrivains marseillais
Olivier Boura
Ce dictionnaire s’ouvre sur Marseille Altovitis, poéte du XVIè siècle morte à 29 ans et se ferme sur Clarence Weff, auteur de polars publiés chez Gallimard et adaptés avec succès au cinéma. Cet écart donne une idée de la joyeuse diversité des lettres marseillaises que nous fait découvrir Olivier Boura, rassemblant des écrivains ayant en commun d’être nés ou d’avoir passé leur enfance non loin du Vieux Port, ce qui leur donne, assure-t-il, « une parenté de ton et de coloris » – et sans doute « d’esprit ». Le lecteur y croisera bien sûr des célébrités de la littérature nationale – voire universelle : d’Antonin Artaud à Honoré d’Urfé, d’Albert Cohen à Jean Rostand, de Jean-Claude Izzo à Marcel Pagnol, de Pétrone à Saint-Pol Roux ou Guy Suarès… Mais il aura surtout le plaisir de découvrir une foule bigarrée d’auteurs moins connus : poètes académiques ou ésotériques, romanciers populaires ou d’avantgarde, hommes de bibliothèques ou grands voyageurs, prédicateurs ou polémistes, érudits ou hurluberlus… Derrière toutes ces figures hautes en couleurs, c’est le portrait d’une Marseille insoupçonnée qui apparaît, derrière les caricatures, une vie intellectuelle inventive, qui puise ses sources dans l’héritage antique et méditerranéen et ne cesse de nous étonner. Ouvrage d’érudition écrit avec passion, ce dictionnaire caracole dans les lettres marseillaises d’hier et d’aujourd’hui.
Né à Marseille en 1962 Olivier Boura est essayiste et romancier, auteur d’un livre remarqué sur Marseille ou la mauvaise réputation (Arléa, 1998). Professeur agrégé, il enseigne l’histoire et la géographie dans le Gard.